rencontre avec Frédéric Forte jeudi 21 juin à 19h

La Librairie La Carline,

 en partenariat avec les Correspondances de Manosque, 

vous propose une rencontre 
avec l'auteur Frédéric Forte

jeudi 21 juin à 19h à la librairie 


entrée libre

A lire et à regarder:
RE- Editions Nous
Comment(s) – Editions de l’Attente
Poèmes isolés – Editions du soir au matin
Une collecte – Théâtre typographique
L’Oulipo, mode d’emploi, Editions Gallimard
L’Oulipo court les rues (de Paris), Editions P.O.L
A consulter : www.oulipo.net




Frédéric Forte est né en 1973 à Toulouse et vit aujourd’hui à Paris. Il est poète, traducteur et membre de l'Oulipo (L’Ouvroir de Littérature Potentielle), groupe littéraire créé en 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais, regroupant, entre autres, Georges Perec, Italo Calvino, Jacques Roubaud, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier ou encore Paul Fournel. Les auteurs oulipiens, dont le travail se développe autour de la notion de contraintes d’écriture, se définissent bien souvent comme « des rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ».
Marqué très tôt par l’œuvre de Raymond Queneau (il découvre à 12 ans les Exercices de style), Frédéric Forte s’est tourné vers la poésie en 1999 après avoir joué de la basse électrique dans différents groupes de rock. La poésie est à ses yeux le moyen privilégié pour interroger les limites du langage. Son travail est principalement tourné vers l’expérimentation formelle mais il ne s’interdit aucune voie, pas même la prose.
Durant sa résidence à Manosque (en juin, aout et septembre), Frédéric Forte rencontrera les Manosquins à l’occasion de débats, lectures ou ateliers d’écritures avec les scolaires… Il travaillera également à un projet personnel mais aussi lié au festival. Une série de textes courts conçus pour les écritoires et constituant à la fois la description poétique d’une lettre imaginaire et, pour le public, une invitation à l’écriture d’une lettre réelle.


Extrait de Comment(s), Éditions de l’Attente, 2006


Stunning
Ce n’est pas passionnant d'attendre. Dans les salles d’attente, chez le médecin par exemple, on peut voir différents magazines posés en vrac sur la table basse, mais ce n’est pas passionnant. Ou quand on attend le bus à un arrêt de bus, quand on prend le bus. Ce n’est pas passionnant. Sauf en Angleterre. En Angleterre, quand on prend le bus, c’est toujours passionnant. Un certain jour de février, dans un bus en Angleterre, j’ai discuté avec un monsieur anglais d’une soixantaine d’années, qui m’a demandé ce que je pensais de la guerre à venir, qui m’a dit que son fils vivait sur la Côte d'Azur près de Monaco, qu’il y était allé une fois, que c’était très beau et que mon anglais était « really correct ». Il était vraiment très bien élevé ce monsieur anglais. C’était passionnant.


Extrait d’Une collecte, Théâtre Typographique, 2009

des mois sans k –
un tube véhicule
tsunami, aikido :
quel vacarme
(sorte de pagne)
pour un « nu »
[ Un arc, un piège, un bateau pourvu d’avirons tel que l’umiak des Eskimo, sont des machines ]